Le directeur de cabinet, communément appelé « dircab » est la personne chargée de diriger le cabinet d’une personnalité politique d’un exécutif local. D’une manière générale, le directeur de cabinet exerce une activité pluridisciplinaire de manager de compétences, de stratège politique et de conseil en communication. La fonction de directeur de cabinet est la plus élevée de la catégorie des collaborateurs de cabinet.
Le directeur de cabinet est d’abord le premier manager du cabinet. A ce titre il organise le travail des membres de son cabinet au regard des caractéristiques de la commune (directeur adjoint de cabinet, chef de cabinet, chef de secrétariat, conseiller technique, chargés de mission, attachés de presse, etc.)
Le directeur de cabinet participe à la définition du projet de mandature (ensemble des orientations politiques découlant du programme électoral) sur lequel a été élu la majorité municipale et dont il suit et contrôle l’état d’avancement et la réalisation
Le directeur de cabinet veille à l’animation et à la coordination de l’action de l’équipe municipale pour lequel il assure au nom du maire un suivi individuel et collectif (groupes de travail, bureaux, commissions, formation des élus, etc.)
Le directeur de cabinet participe à la politique de communication interne et externe de la commune qu’il supervise (supports physiques, numériques, réseaux sociaux et relations presse) ;
Enfin, le directeur de cabinet coordonne avec l’autorité administrative représentée par la direction générale des services, l’exécution les décisions politiques de l’autorité locale.
Les trois principales qualités d’un bon directeur de cabinet sont : la loyauté, la discrétion et le sens politique.
La loyauté du directeur de cabinet : la relation de proximité entre le directeur de cabinet et son élu se manifeste par un strict respect des engagements et des règles d’honneur qui s’apparente à une forme de dévouement
La discrétion du directeur de cabinet : dans le cadre de son activité professionnelle, le directeur de cabinet veille à ne pas s’imposer vis-à-vis des élus, son rôle est essentiellement celui d’un facilitateur qui se doit d’observer une retenue dans ses actions et ses paroles.
Le sens politique du directeur de cabinet : c’est la capacité de comprendre et d’appréhender les rapports de force politiques afin de développer des relations formelles et informelles susceptibles de promouvoir le succès des idées de l’exécutif locale et de ses projets.
Les trois principales compétences d’un bon directeur de cabinet sont le management de projet, la communication et le réseautage.
Le directeur de cabinet se doit d’être compétent en matière de communication dans la mesure ou la politique de communication interne et externe de la commune est très souvent associée à sa fonction ou sous sa direction. En effet, le directeur de cabinet est généralement responsable de la définition et de la mise en œuvre des plans de communication des services de la collectivité, du pilotage des opérations évènementielles ainsi que de la coordination de l’information apportée aux élus.
Le directeur de cabinet se doit d’être compétent en matière de création et d’animation de réseau relationnel dans la mesure ou il se doit de remplir au quotidien un rôle de représentation du maire et de la collectivité territoriale auprès des différentes parties prenantes qu’il s’agisse d’acteurs institutionnels, socio-économiques ou appartenant à la société civile, etc.
En théorie, le directeur de cabinet est recruté intuite personae, ce qui signifie que la sélection du candidat se fait au seul regard des qualités de la personne elle-même ; dans les faits, la technicité accrue de la fonction de directeur de cabinet dans les domaines du management ou de la communication nécessite l’inscription à un programme de spécialisation au sein de l’ENDC (École Nationale des Directeurs de Cabinet).
Si l’obtention du diplôme universitaire de "manager de cabinet" (diplôme de niveau 6) délivré par l’IAE de Metz au nom de l’Université de Lorraine (diplôme d’État) ne garantit en aucune façon l’attribution d’un poste, en revanche, il permet assurément de mettre en exergue les compétences et l’engagement du candidat pour la fonction visée auprès des recruteurs.
Le montant des indemnités du directeur de cabinet ne peut dépasser plus de 90% du montant maximum du fonctionnaire titulaire de l’emploi administratif fonctionnel le plus élevé dans la collectivité, habituellement alloué au Directeur Général des Services (DGS). La rémunération du directeur de cabinet varie entre 3000 et 5000 euros net/mois et peut être complétée par des avantages en nature telle que la mise à disposition d’un logement ou d’un véhicule de fonction.
Si la fonction de directeur de cabinet apparait à plus d’un titre enthousiasmante, voire passionnante, il ne faut pas perdre de vue qu’elle présente également le défaut d’être précaire puisque conformément à l’article article 6 du décret n°87-1004, elle prend fin au plus tard en même temps que le mandat de l’autorité territoriale, qui peut résulter d’un décès, de la démission, ou du terme normal du mandat de l’élu.
Certains directeurs de cabinet font le choix d’incarner cette fonction pendant toute leur activité professionnelle quitte à changer de collectivité, d’autres profitent de leur expérience et de la visibilité liée au poste de directeur de cabinet pour évoluer et intégrer des fonctions de direction au sein d’un syndicat d’économie mixte ou encore d’un poste à responsabilité dans le secteur privé, etc.